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Investissement durable : Guide Complet

Investissement durable : Guide Complet

L’investissement durable est une forme d’investissement qui vise à concilier la performance financière avec l’impact positif sur la société et l’environnement. Il s’agit de prendre en compte des critères extra-financiers, appelés critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance), dans l’analyse, la sélection et la gestion des actifs financiers.

Définition et origines

L’investissement durable, y compris les investissements alternatifs, est né de la prise de conscience des enjeux liés au développement durable, c’est-à-dire à la satisfaction des besoins des générations présentes sans compromettre ceux des générations futures. Le développement durable repose sur trois piliers : l’économique, le social, l’environnemental, et il implique donc de considérer les impacts positifs et négatifs des activités humaines sur ces trois dimensions.

L’investissement durable s’inscrit dans cette logique en cherchant à orienter les flux financiers vers les entreprises et les projets qui contribuent au développement durable, tout en offrant un rendement acceptable aux investisseurs. L’investissement durable se distingue ainsi de l’investissement traditionnel, qui se base uniquement sur des critères financiers, tels que le risque, le rendement et la liquidité.

L’investissement durable a connu un essor important ces dernières années, notamment sous l’impulsion de plusieurs facteurs, tels que :

  • La montée des préoccupations sociétales, comme le changement climatique, la protection de la biodiversité, les droits de l’homme, la lutte contre la pauvreté, etc.
  • La prise de conscience des risques et opportunités liés aux facteurs ESG, qui peuvent avoir un impact significatif sur la performance financière des entreprises et des investissements.
  • La volonté des investisseurs, notamment institutionnels, de s’aligner sur les objectifs de développement durable (ODD) définis par les Nations Unies en 2015, qui visent à éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la paix et la prospérité pour tous d’ici 2030.
  • Le renforcement du cadre réglementaire, qui incite les acteurs financiers à intégrer les critères ESG dans leurs pratiques et à communiquer sur leur impact.

Les principes clés de l’investissement durable

L’investissement durable repose sur quelques principes clés, qui sont les suivants :

  • L’intégration des critères ESG dans le processus d’investissement, qui consiste à analyser les performances et les risques des entreprises et des projets en matière environnementale, sociale et de gouvernance, en plus des critères financiers.
  • La prise en compte des intérêts des parties prenantes, qui sont les personnes ou les groupes affectés par les activités des entreprises ou des projets financés, tels que les clients, les employés, les fournisseurs, les actionnaires, les communautés locales, etc.
  • La recherche d’un impact positif, qui vise à financer les entreprises et les projets qui apportent une contribution positive à la société et à l’environnement, en accord avec les ODD.
  • La transparence et la responsabilité, qui impliquent de rendre compte de la stratégie, de la méthodologie et des résultats de l’investissement durable, ainsi que de dialoguer avec les parties prenantes.

Différence entre investissement durable, responsable et ESG

L’investissement durable est souvent confondu avec d’autres termes, tels que l’investissement responsable, l’investissement ESG, l’investissement socialement responsable (ISR), l’investissement à impact, etc. Il n’existe pas de définition universelle et consensuelle de ces termes, mais on peut essayer de les distinguer selon les critères suivants :

  • L’investissement durable est un terme générique qui englobe toutes les formes d’investissement qui intègrent les critères ESG et visent un impact positif.
  • L’investissement responsable est un terme plus large, qui désigne toutes les formes d’investissement qui tiennent compte des conséquences de leurs décisions sur la société et l’environnement, sans forcément rechercher un impact positif.
  • L’investissement ESG est un terme plus technique, qui se focalise sur l’intégration des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance dans le processus d’investissement, sans forcément viser un impact positif.
  • L’investissement socialement responsable (ISR) est un terme plus ancien, qui désigne une forme d’investissement qui exclut les entreprises ou les secteurs jugés contraires à l’éthique, tels que l’armement, le tabac, le nucléaire, etc.
  • L’investissement à impact est un terme plus récent, qui désigne une forme d’investissement qui vise explicitement à générer un impact positif mesurable sur la société et l’environnement, en plus d’un rendement financier.

Il faut noter que ces termes ne sont pas mutuellement exclusifs, mais qu’ils peuvent se recouper ou se compléter. Par exemple, un investissement durable peut être à la fois responsable, ESG, ISR et à impact.

La montée en puissance de l’investissement durable

L’investissement durable n’est plus une niche, mais une tendance de fond qui s’impose sur les marchés financiers. Plusieurs facteurs expliquent cette dynamique, qui implique à la fois les investisseurs institutionnels et particuliers, ainsi que les régulateurs et les pouvoirs publics.

Tendances actuelles sur le marché

Le marché de l’investissement durable a connu une croissance remarquable ces dernières années, malgré la volatilité liée à la pandémie de Covid-19. Selon le rapport 2021 sur l’investissement dans le monde de la CNUCED, la valeur des produits d’investissement à thématique de durabilité s’est élevée à 3 200 milliards de dollars en 2020, soit une hausse de plus de 80 % par rapport à 2019. Ces produits comprennent des fonds durables, des obligations vertes, sociales et à durabilité mixte, qui intègrent des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) et visent un impact positif sur la société et l’environnement.

Cette croissance s’explique par plusieurs facteurs, tels que la prise de conscience des enjeux liés au développement durable, la recherche de performance financière ajustée au risque, la demande des investisseurs, notamment les plus jeunes, et l’innovation des acteurs financiers, qui proposent des produits de plus en plus diversifiés et adaptés aux besoins des clients.

La réponse des investisseurs institutionnels et particuliers

Les investisseurs institutionnels, tels que les fonds de pension, les fonds souverains, les assureurs ou les banques, jouent un rôle clé dans la promotion de l’investissement durable, y compris dans le domaine de la cryptomonnaie, car ils détiennent une part importante des actifs financiers mondiaux. Ces investisseurs ont pris conscience des risques et opportunités liés aux facteurs ESG, qui peuvent avoir un impact significatif sur la valeur et la rentabilité de leurs portefeuilles. Ils ont également intégré les principes de l’investissement responsable, qui consistent à tenir compte des conséquences de leurs décisions sur la société et l’environnement, et à exercer leur influence sur les entreprises et les projets qu’ils financent.

Les investisseurs particuliers, quant à eux, sont de plus en plus sensibles aux enjeux de durabilité, et expriment leur volonté d’aligner leurs choix financiers avec leurs valeurs personnelles. Ils sont également à la recherche de produits qui leur offrent un rendement attractif, tout en contribuant à des causes qui leur tiennent à cœur, comme la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité, la promotion de la diversité ou la réduction des inégalités. Les acteurs financiers ont répondu à cette demande en proposant des produits adaptés aux différents profils et objectifs des investisseurs particuliers, comme les fonds thématiques, les fonds indiciels, les fonds à impact ou les fonds solidaires.

Le rôle des régulations et des politiques publiques

Les régulateurs et les pouvoirs publics ont également un rôle important à jouer dans le développement de l’investissement durable, en créant un cadre favorable et incitatif pour les acteurs financiers. Ils peuvent intervenir à plusieurs niveaux, tels que :

  • La définition de normes et de labels, qui permettent d’identifier les produits d’investissement durable, d’harmoniser les pratiques et de renforcer la confiance des investisseurs.
  • La mise en place de réglementations, qui obligent les acteurs financiers à intégrer les critères ESG dans leurs processus d’investissement, à communiquer sur leur impact et à prendre en compte les préférences de leurs clients en matière de durabilité.
  • La promotion de politiques publiques, qui encouragent les investissements dans les secteurs et les projets stratégiques pour la transition écologique et sociale, comme les énergies renouvelables, les transports durables, l’éducation ou la santé.

L’Union européenne est à la pointe de la réglementation en matière de finance durable, avec son plan d’action pour la finance durable, qui vise à réorienter les capitaux vers l’investissement durable, à gérer les risques financiers découlant des risques ESG et à promouvoir la transparence et le long terme dans l’activité financière et économique. Ce plan se traduit par plusieurs initiatives, comme la taxonomie verte, qui définit les activités économiques contribuant à la transition écologique, le règlement sur la publication d’informations relatives à la durabilité dans le secteur des services financiers, qui impose des obligations de transparence aux acteurs financiers, ou encore le label européen pour les fonds d’investissement verts, qui vise à faciliter l’identification des produits d’investissement durable.

Les avantages de l’investissement durable

L’investissement durable, y compris l’investissement dans les NFT, présente de nombreux avantages, tant pour les investisseurs que pour la société et l’environnement. Il permet de concilier la performance financière avec l’impact positif, de réduire les risques et de gérer la réputation, et d’aligner les choix financiers avec les valeurs personnelles ou d’entreprise.

Rendement financier et impact positif

L’investissement durable peut générer des rendements financiers solides, tout en contribuant à des causes qui ont un impact positif sur la société et l’environnement. Les études montrent que l’intégration des critères ESG dans le processus d’investissement n’entraîne pas de sacrifice de performance, mais au contraire, peut améliorer la performance ajustée au risque. Les entreprises qui adoptent des pratiques durables sont souvent mieux préparées à faire face aux défis du marché, à innover, à fidéliser leurs clients et leurs employés, et à créer de la valeur à long terme. Les projets qui visent à résoudre des problèmes sociaux ou environnementaux, comme les énergies renouvelables, les transports durables, l’éducation ou la santé, offrent également des opportunités de croissance et de rentabilité. L’investissement durable permet donc de concilier le rendement financier et l’impact positif, en accord avec les objectifs de développement durable (ODD) définis par les Nations Unies.

Réduction des risques et gestion de la réputation

L’investissement durable permet également de réduire les risques et de gérer la réputation, ce qui peut avoir un effet positif sur la performance financière. Les risques liés aux facteurs ESG, comme le changement climatique, les droits de l’homme, la corruption ou les scandales, peuvent affecter la valeur et la rentabilité des entreprises et des investissements. En intégrant ces critères dans l’analyse et la sélection des actifs, les investisseurs peuvent anticiper et atténuer ces risques, et éviter les pertes potentielles. L’investissement durable permet aussi de renforcer la réputation et la confiance des investisseurs, des clients, des employés, des fournisseurs, des régulateurs et des parties prenantes. Les acteurs financiers qui s’engagent dans l’investissement durable peuvent ainsi bénéficier d’un avantage concurrentiel et d’une meilleure image de marque

Alignement avec les valeurs personnelles ou d’entreprise

Enfin, l’investissement durable permet d’aligner les choix financiers avec les valeurs personnelles ou d’entreprise, ce qui peut renforcer la motivation et la satisfaction des investisseurs. Les investisseurs, notamment les plus jeunes, sont de plus en plus sensibles aux enjeux de durabilité, et expriment leur volonté d’investir dans des entreprises ou des projets qui correspondent à leurs convictions et à leurs aspirations. L’investissement durable leur offre la possibilité de donner du sens à leur épargne, et de participer à la transition écologique et sociale. Les entreprises, quant à elles, peuvent également tirer parti de l’investissement durable pour affirmer leur raison d’être, leur mission et leur vision, et pour mobiliser leurs parties prenantes autour d’un projet commun. L’investissement durable peut ainsi être un levier de transformation et d’engagement pour les acteurs financiers

Comment évaluer les opportunités d’investissement durable

Pour choisir les meilleures opportunités d’investissement durable, y compris l’investissement dans les montres, il est important de disposer d’outils et de méthodes d’évaluation adaptés. Il existe plusieurs façons d’apprécier la performance et l’impact des entreprises et des projets en matière de durabilité, comme l’analyse ESG, les labels et certifications d’investissement durable, ou encore les rapports et indices de durabilité. Ces outils permettent aux investisseurs de comparer les différentes options d’investissement durable, et de sélectionner celles qui correspondent le mieux à leurs objectifs et à leurs valeurs.

L’analyse ESG: critères environnementaux, sociaux et de gouvernance

L’analyse ESG est une méthode qui consiste à évaluer les performances et les risques des entreprises et des projets en matière environnementale, sociale et de gouvernance, en plus des critères financiers traditionnels. Les critères ESG sont des facteurs extra-financiers qui peuvent avoir un impact significatif sur la valeur et la rentabilité des actifs financiers, ainsi que sur la société et l’environnement. Ils englobent des aspects tels que :

  • Les critères environnementaux, qui mesurent l’impact des activités des entreprises et des projets sur l’environnement, comme les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’énergie, la gestion des déchets, la préservation de la biodiversité, etc.
  • Les critères sociaux, qui évaluent la contribution des entreprises et des projets au bien-être social, comme le respect des droits de l’homme, les conditions de travail, la santé et la sécurité, la diversité, l’inclusion, la formation, etc.
  • Les critères de gouvernance, qui apprécient la qualité de la direction et du contrôle des entreprises et des projets, comme la structure du conseil d’administration, l’indépendance des administrateurs, la rémunération des dirigeants, la lutte contre la corruption, l’éthique, etc.

L’analyse ESG permet aux investisseurs de sélectionner les entreprises et les projets qui adoptent des pratiques durables, et d’éviter ceux qui présentent des risques ESG élevés. Elle permet également de dialoguer avec les entreprises et les projets financés, pour les encourager à améliorer leurs performances et leurs impacts ESG. Il existe plusieurs méthodes et sources d’information pour réaliser une analyse ESG, comme les agences de notation ESG, les rapports extra-financiers des entreprises, les bases de données spécialisées, etc. Toutefois, il n’existe pas de norme universelle et consensuelle pour définir et mesurer les critères ESG, ce qui peut entraîner des divergences d’appréciation et de notation entre les différents acteurs.

Les labels et certifications d’investissement durable

Les labels et certifications d’investissement durable sont des dispositifs qui visent à identifier et à valoriser les produits d’investissement durable, en fonction de critères et de normes définis. Ils permettent aux investisseurs de reconnaître les produits d’investissement durable, d’harmoniser les pratiques et de renforcer la confiance. Ils sont généralement attribués par des organismes indépendants, qui vérifient le respect des critères et des normes, et qui assurent un suivi régulier des produits labellisés ou certifiés.

Il existe plusieurs labels et certifications d’investissement durable, à l’échelle nationale, européenne ou internationale. Par exemple, en France, le label ISR (Investissement Socialement Responsable) distingue les fonds qui intègrent des critères ESG dans leur processus de gestion, et qui respectent des exigences de transparence et de qualité. Le label Greenfin (anciennement TEEC, Transition Energétique et Ecologique pour le Climat) identifie les fonds qui financent la transition écologique et énergétique, et qui excluent les activités nuisibles à l’environnement. A l’échelle européenne, le label EU Ecolabel (ou Ecolabel européen) vise à promouvoir les fonds qui investissent dans les entreprises respectueuses de l’environnement, et qui excluent les secteurs controversés, comme l’armement, le tabac, le charbon, etc. A l’échelle internationale, le label CBI (Climate Bonds Initiative) certifie les obligations vertes qui financent des projets contribuant à la lutte contre le changement climatique, et qui respectent des critères techniques et sectoriels.

Comprendre les rapports et indices de durabilité

Les rapports et indices de durabilité sont des outils qui permettent de mesurer et de communiquer sur la performance et l’impact des entreprises et des projets en matière de durabilité. Ils fournissent des informations qualitatives et quantitatives sur les critères ESG, ainsi que sur les objectifs et les résultats atteints. Ils permettent aux investisseurs d’apprécier la contribution des entreprises et des projets au développement durable, et de comparer les différentes options d’investissement durable.

Il existe plusieurs types de rapports et indices de durabilité, qui peuvent être émis par les entreprises et les projets eux-mêmes, ou par des organismes externes. Par exemple, les rapports extra-financiers des entreprises sont des documents qui présentent la stratégie, la politique et les actions des entreprises en matière de durabilité, ainsi que les indicateurs de performance et d’impact ESG. Les rapports extra-financiers des entreprises sont souvent basés sur des référentiels internationaux, comme les normes GRI (Global Reporting Initiative), les principes du Pacte Mondial des Nations Unies, ou les ODD (Objectifs de Développement Durable). Les indices de durabilité sont des indicateurs qui synthétisent la performance et l’impact des entreprises ou des projets en matière de durabilité, en fonction de critères et de pondérations définis. Les indices de durabilité sont souvent élaborés par des agences spécialisées, comme MSCI, S&P, FTSE, etc. Ils permettent de créer des portefeuilles ou des fonds indiciels d’investissement durable, qui répliquent la performance des indices de référence.

Stratégies d’investissement durable

Il existe plusieurs stratégies d’investissement durable, y compris l‘investissement dans une start-up, qui se distinguent par le degré et la méthode d’intégration des critères ESG dans le processus d’investissement. Ces stratégies peuvent être combinées ou adaptées en fonction des objectifs et des valeurs des investisseurs. Nous allons présenter ici trois grandes catégories de stratégies d’investissement durable : la sélection positive et l’exclusion, l’intégration ESG et l’investissement d’impact, et les obligations vertes et autres instruments financiers.

La sélection positive et l’exclusion

La sélection positive et l’exclusion sont des stratégies d’investissement durable qui consistent à filtrer l’univers d’investissement en fonction de critères ESG. La sélection positive vise à sélectionner les entreprises ou les projets qui présentent les meilleures performances ou les meilleures pratiques en matière de durabilité, selon des critères définis. Par exemple, un fonds peut choisir d’investir uniquement dans les entreprises qui respectent les principes du Pacte Mondial des Nations Unies, ou qui ont un impact positif sur un ou plusieurs objectifs de développement durable (ODD). La sélection positive peut également être appelée sélection des meilleures pratiques, sélection thématique ou sélection d’impact. La sélection positive permet aux investisseurs de soutenir les acteurs les plus engagés en faveur du développement durable, et de bénéficier de leur potentiel de croissance et de rentabilité.

L’exclusion, quant à elle, vise à exclure les entreprises ou les projets qui présentent les pires performances ou les pires pratiques en matière de durabilité, selon des critères définis. Par exemple, un fonds peut choisir d’exclure les entreprises qui appartiennent à des secteurs controversés, comme l’armement, le tabac, le charbon, etc. L’exclusion peut également être appelée sélection négative, sélection fondée sur les normes ou sélection éthique. L’exclusion permet aux investisseurs d’éviter les acteurs les plus nuisibles pour la société et l’environnement, et de réduire les risques liés aux facteurs ESG.

L’intégration ESG et l’investissement d’impact

L’intégration ESG et l’investissement d’impact sont des stratégies d’investissement durable qui consistent à intégrer les critères ESG dans le processus d’investissement, en plus des critères financiers traditionnels. L’intégration ESG vise à analyser les performances et les risques des entreprises ou des projets en matière environnementale, sociale et de gouvernance, et à les prendre en compte dans la sélection et la gestion des actifs financiers. Par exemple, un fonds peut choisir d’investir dans les entreprises qui ont une faible empreinte carbone, qui respectent les droits de l’homme, ou qui ont une bonne gouvernance. L’intégration ESG permet aux investisseurs d’améliorer la performance ajustée au risque de leur portefeuille, et d’exercer leur influence sur les acteurs financés.

L’investissement d’impact, quant à lui, vise à générer un impact positif mesurable sur la société et l’environnement, en plus d’un rendement financier. Par exemple, un fonds peut choisir d’investir dans des entreprises ou des projets qui contribuent à la lutte contre le changement climatique, à la promotion de l’éducation, ou à la réduction des inégalités. L’investissement d’impact implique de définir des objectifs d’impact, de mesurer et de communiquer sur les résultats atteints, et de vérifier que l’impact est réel et additionnel, c’est-à-dire qu’il n’aurait pas eu lieu sans l’investissement. L’investissement d’impact permet aux investisseurs de donner du sens à leur épargne, et de participer à la transition écologique et sociale.

Les obligations vertes et autres instruments financiers

Les obligations vertes et autres instruments financiers sont des stratégies d’investissement durable qui consistent à utiliser des produits financiers spécifiques, qui intègrent des caractéristiques liées à la durabilité. Les obligations vertes sont des titres de dette qui financent des projets ayant un bénéfice environnemental, comme les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, les transports durables, etc. Les obligations vertes sont souvent certifiées par des organismes indépendants, qui vérifient le respect de normes et de critères définis, comme le label CBI (Climate Bonds Initiative). Les obligations vertes permettent aux investisseurs de financer la transition écologique, et de bénéficier d’un rendement comparable à celui des obligations classiques.

Il existe également d’autres types d’instruments financiers liés à la durabilité, comme les obligations sociales, qui financent des projets ayant un bénéfice social, comme la santé, l’éducation, le logement social, etc. Les obligations à impact, qui lient le remboursement du capital ou le paiement des intérêts à l’atteinte d’objectifs d’impact mesurables, comme la réduction des émissions de CO2, l’amélioration de l’accès à l’eau potable, etc. Les obligations liées au développement durable, qui combinent les caractéristiques des obligations vertes et des obligations sociales, et qui financent des projets ayant un bénéfice environnemental et social. Ces instruments financiers permettent aux investisseurs de diversifier leur portefeuille, et de soutenir des causes qui leur tiennent à cœur.

Construire un portefeuille d’investissement durable

Une fois que vous avez défini vos objectifs et vos préférences en matière d’investissement durable, vous pouvez construire votre portefeuille en tenant compte de plusieurs éléments, comme la diversification, la gestion active ou passive, et le conseil en investissement spécialisé. Ces éléments vous permettront d’optimiser votre performance financière et votre impact positif, tout en respectant votre profil de risque et votre horizon de placement.

La diversification au sein de l’investissement durable

La diversification est un principe fondamental de la gestion de portefeuille, qui consiste à répartir son épargne entre différents types d’actifs, de secteurs, de régions, de devises, etc. L’objectif est de réduire le risque global du portefeuille, en compensant la performance négative de certains actifs par la performance positive d’autres actifs. La diversification permet également de profiter des opportunités de croissance et de rentabilité offertes par les différents marchés.

La diversification s’applique également à l’investissement durable, qui offre une large gamme de produits et de stratégies, comme nous l’avons vu précédemment. Pour diversifier efficacement votre portefeuille d’investissement durable, vous pouvez tenir compte des conseils suivants :

  • Fixez des objectifs d’investissement clairs et alignez votre allocation d’actifs en conséquence. Par exemple, si vous souhaitez investir dans la transition écologique, vous pouvez privilégier les actifs liés aux énergies renouvelables, à l’efficacité énergétique, aux transports durables, etc.
  • Révisez et rééquilibrez régulièrement votre portefeuille pour maintenir la diversification. En effet, la performance et la valeur des actifs peuvent varier au fil du temps, ce qui peut modifier la répartition initiale de votre portefeuille. Il est donc important de vérifier que votre portefeuille reste conforme à vos objectifs et à votre profil de risque, et d’ajuster si nécessaire.
  • Utilisez des outils et des méthodes d’évaluation adaptés à l’investissement durable, comme l’analyse ESG, les labels et certifications d’investissement durable, ou encore les rapports et indices de durabilité. Ces outils vous permettront de comparer les différentes options d’investissement durable, et de sélectionner celles qui correspondent le mieux à vos critères de performance financière et d’impact positif.

Gestion active vs. gestion passive en investissement durable

La gestion active et la gestion passive sont deux approches de la gestion de portefeuille, qui se distinguent par le degré d’intervention du gestionnaire dans la sélection et la gestion des actifs. La gestion active consiste à sélectionner les actifs qui présentent le meilleur potentiel de performance, en fonction d’une analyse fondamentale ou technique, et à ajuster le portefeuille en fonction de l’évolution du marché. L’objectif est de surperformer un indice de référence, qui représente le marché ou le secteur dans lequel le portefeuille est investi. La gestion passive, quant à elle, consiste à répliquer la performance d’un indice de référence, en investissant dans les mêmes actifs et dans les mêmes proportions que l’indice. L’objectif est de suivre le marché, sans chercher à le battre.

La gestion active et la gestion passive peuvent être utilisées dans le cadre de l’investissement durable, en fonction des objectifs et des préférences des investisseurs. La gestion active permet aux investisseurs de sélectionner les entreprises ou les projets qui présentent les meilleures performances ou les meilleures pratiques en matière de durabilité, selon des critères définis. Elle permet également de dialoguer avec les entreprises ou les projets financés, pour les encourager à améliorer leurs performances et leurs impacts ESG. La gestion passive, quant à elle, permet aux investisseurs de bénéficier de la performance du marché, tout en intégrant des critères ESG dans le choix de l’indice de référence. Il existe en effet des indices de durabilité, qui sont des indicateurs qui synthétisent la performance et l’impact des entreprises ou des projets en matière de durabilité, en fonction de critères et de pondérations définis. Ces indices permettent de créer des portefeuilles ou des fonds indiciels d’investissement durable, qui répliquent la performance des indices de référence.

L’importance du conseil en investissement spécialisé

L’investissement durable est un domaine complexe et évolutif, qui nécessite des connaissances et des compétences spécifiques. Il n’est pas toujours facile pour les investisseurs de s’y retrouver parmi la multitude de produits et de stratégies d’investissement durable, et de les adapter à leur situation et à leurs objectifs. C’est pourquoi il peut être utile de faire appel à un conseiller en investissement spécialisé, qui pourra vous accompagner dans la construction et la gestion de votre portefeuille d’investissement durable. Un conseiller en investissement spécialisé est un professionnel qui dispose d’une expertise et d’une expérience dans le domaine de l’investissement durable. Il peut vous aider à :

  • Définir vos objectifs et vos préférences en matière d’investissement durable, en tenant compte de votre profil de risque, de votre horizon de placement, et de vos valeurs personnelles ou d’entreprise.
  • Identifier les opportunités d’investissement durable qui correspondent à vos critères, en utilisant des outils et des méthodes d’évaluation adaptés.
  • Construire et gérer votre portefeuille d’investissement durable, en respectant les principes de diversification, de gestion active ou passive, et de transparence.
  • Suivre et mesurer la performance financière et l’impact positif de votre portefeuille d’investissement durable, et vous informer régulièrement des résultats obtenus.

Pour choisir un conseiller en investissement spécialisé, vous pouvez vous renseigner sur ses qualifications, ses références, sa méthodologie, ses frais, et sa déontologie. Vous pouvez également vérifier qu’il dispose d’un statut réglementé, comme celui de conseiller en investissements financiers (CIF), qui garantit le respect de certaines obligations légales et professionnelles.

Études de cas et exemples d’investissements durables

Pour illustrer concrètement ce qu’est l’investissement durable, nous allons présenter dans cette section quelques études de cas et exemples d’investissements durables, qui montrent comment des entreprises et des fonds leaders en durabilité ont réussi à combiner performance financière et impact positif, quels sont les pièges à éviter, et comment mesurer l’impact réel des investissements durables.

Entreprises et fonds leaders en durabilité

Il existe de nombreuses entreprises et fonds qui se distinguent par leur engagement et leur leadership en matière de durabilité. Ces acteurs ont intégré les critères ESG dans leur stratégie, leur gouvernance, leur innovation, et leur communication. Ils ont également défini des objectifs clairs et ambitieux de contribution aux objectifs de développement durable (ODD), et ils rendent compte de leurs résultats et de leur impact. Voici quelques exemples d’entreprises et de fonds leaders en durabilité :

  • Danone est une entreprise agroalimentaire française qui a adopté un modèle d’entreprise à mission, qui vise à concilier intérêt économique et intérêt social. Danone s’est fixé comme mission de « porter l’alimentation au monde de demain », en s’appuyant sur neuf objectifs, qui couvrent les aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance. Par exemple, Danone s’engage à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, à promouvoir la santé et le bien-être de ses consommateurs, à garantir la qualité et la sécurité de ses produits, à respecter les droits humains, à favoriser la diversité et l’inclusion, ou encore à renforcer le dialogue avec ses parties prenantes. Danone mesure et communique sur sa performance et son impact à travers son rapport intégré, qui suit les normes GRI (Global Reporting Initiative) et les principes du Pacte Mondial des Nations Unies.
  • Triodos Investment Management est une société de gestion d’actifs néerlandaise, filiale de la banque éthique Triodos Bank, qui se spécialise dans l’investissement durable et l’investissement d’impact. Triodos Investment Management propose des fonds qui investissent dans des entreprises et des projets qui contribuent à la transition écologique et sociale, dans des domaines comme les énergies renouvelables, l’agriculture biologique, la finance inclusive, l’éducation, la santé, ou la culture. Triodos Investment Management applique une approche rigoureuse de sélection positive, qui repose sur des critères ESG et sur l’alignement avec les ODD. Triodos Investment Management publie chaque année son rapport d’impact, qui présente les résultats financiers et extra-financiers de ses fonds, ainsi que des études de cas et des témoignages d’entrepreneurs et de projets financés.
  • Unilever est une entreprise multinationale anglo-néerlandaise qui opère dans les secteurs de l’agroalimentaire, des cosmétiques, et des produits d’entretien. Unilever a lancé en 2010 son plan pour un mode de vie durable (Unilever Sustainable Living Plan), qui vise à réduire l’impact environnemental de ses activités, à améliorer la santé et le bien-être de ses consommateurs, et à renforcer l’inclusion et l’équité sociale. Unilever s’est fixé des objectifs chiffrés et échéancés, qui sont alignés sur les ODD. Par exemple, Unilever s’engage à réduire de moitié son empreinte carbone, à améliorer la nutrition de plus d’un milliard de personnes, à améliorer les conditions de vie de plus de cinq millions de personnes, ou encore à promouvoir la diversité et l’égalité des genres. Unilever mesure et communique sur sa performance et son impact à travers son rapport annuel, qui suit les normes GRI (Global Reporting Initiative) et les principes du Pacte Mondial des Nations Unies.

Réussites et pièges à éviter

L’investissement durable peut être source de réussites, mais aussi de pièges à éviter. Les réussites sont celles qui démontrent que l’investissement durable peut créer de la valeur à long terme, tant pour les investisseurs que pour la société et l’environnement. Les pièges sont ceux qui peuvent compromettre la crédibilité et l’efficacité de l’investissement durable, et qui doivent être identifiés et évités. Voici quelques exemples de réussites et de pièges à éviter :

  • Une réussite : le fonds Nordea 1 – Global Climate and Environment Fund est un fonds d’investissement durable qui investit dans des entreprises qui proposent des solutions innovantes pour répondre aux défis environnementaux, comme le changement climatique, la pollution, ou la pénurie de ressources. Le fonds applique une approche de sélection positive, qui repose sur une analyse ESG approfondie et sur l’alignement avec les ODD. Le fonds a démontré sa capacité à générer une performance financière supérieure à celle de son indice de référence, tout en ayant un impact positif sur l’environnement. Selon son rapport annuel, le fonds a réalisé en 2020 un rendement de 37,9 %, contre 16,3 % pour son indice de référence, et a contribué à éviter l’émission de 414 000 tonnes de CO2, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 88 000 voitures.
  • Un piège à éviter : le greenwashing est une pratique qui consiste à se présenter comme plus vertueux qu’on ne l’est réellement, en matière de durabilité. Le greenwashing peut concerner les entreprises, qui exagèrent ou dissimulent leur performance ou leur impact ESG, ou les produits d’investissement durable, qui ne respectent pas les critères ou les normes qu’ils prétendent suivre. Le greenwashing peut induire les investisseurs en erreur, et nuire à la confiance et à la crédibilité de l’investissement durable. Pour éviter le greenwashing, il est important de vérifier la qualité et la fiabilité des informations fournies par les entreprises ou les produits d’investissement durable, en utilisant des sources indépendantes et reconnues, comme les agences de notation ESG, les labels et certifications d’investissement durable, ou les rapports et indices de durabilité.

L’impact mesurable des investissements durables

L’investissement durable vise à générer un impact positif sur la société et l’environnement, en plus d’un rendement financier. Mais comment mesurer cet impact, et s’assurer qu’il est réel et additionnel, c’est-à-dire qu’il n’aurait pas eu lieu sans l’investissement ? Il existe plusieurs méthodes et outils pour mesurer l’impact des investissements durables, qui peuvent être utilisés à différents niveaux, par les entreprises, les fonds, ou les investisseurs. Voici quelques exemples de méthodes et outils pour mesurer l’impact des investissements durables :

  • La théorie du changement est une méthode qui consiste à définir les objectifs d’impact, à identifier les activités et les ressources nécessaires pour les atteindre, à déterminer les indicateurs de performance et d’impact, et à évaluer les résultats et les effets obtenus. La théorie du changement permet de clarifier la logique d’intervention, de planifier et de piloter l’action, et de rendre compte de l’impact. La théorie du changement peut être utilisée par les entreprises ou les projets qui reçoivent un investissement durable, pour définir et mesurer leur contribution aux objectifs de développement durable (ODD).
  • L’analyse coût-bénéfice est une méthode qui consiste à comparer les coûts et les bénéfices d’un investissement durable, en tenant compte des impacts financiers, sociaux et environnementaux. L’analyse coût-bénéfice permet d’évaluer la rentabilité et l’efficience d’un investissement durable, et de le comparer à d’autres options d’investissement. L’analyse coût-bénéfice peut être utilisée par les fonds ou les investisseurs qui réalisent un investissement durable, pour apprécier la performance et l’impact de leur portefeuille.
  • L’empreinte sociale et environnementale est un outilL’empreinte sociale et environnementale est un outil qui consiste à mesurer les impacts positifs et négatifs d’un investissement durable sur la société et l’environnement, en utilisant des indicateurs quantitatifs et qualitatifs. L’empreinte sociale et environnementale permet de rendre compte de la contribution d’un investissement durable aux objectifs de développement durable (ODD), et de l’améliorer si nécessaire. L’empreinte sociale et environnementale peut être utilisée par les fonds ou les investisseurs qui réalisent un investissement durable, pour communiquer sur leur impact et leur responsabilité.

    Les défis et critiques de l’investissement durable

    L’investissement durable est un mouvement qui vise à concilier la performance financière avec l’impact positif sur la société et l’environnement. Toutefois, l’investissement durable n’est pas exempt de défis et de critiques, qui portent sur plusieurs aspects, comme le débat sur la performance financière, le risque du « greenwashing », ou la nécessité d’une réglementation et d’une transparence accrues.

    Le débat sur la performance financière

    Un des principaux défis de l’investissement durable est de démontrer que l’intégration des critères ESG dans le processus d’investissement n’entraîne pas de sacrifice de performance, mais au contraire, peut améliorer la performance ajustée au risque. Ce débat est alimenté par des études empiriques qui aboutissent à des résultats contrastés, selon les méthodologies, les périodes, les marchés, et les indicateurs utilisés. Certaines études montrent que l’investissement durable peut générer des rendements supérieurs ou égaux à ceux de l’investissement traditionnel, en particulier sur le long terme. D’autres études suggèrent que l’investissement durable peut impliquer un coût ou un compromis, en termes de diversification, de liquidité, ou de rentabilité. Le débat sur la performance financière de l’investissement durable n’est donc pas tranché, et dépend de nombreux facteurs, comme le type de stratégie d’investissement durable, le secteur d’activité, le contexte économique, ou encore les préférences des investisseurs.

    Le risque du « greenwashing »

    Un autre défi de l’investissement durable est de lutter contre le risque du « greenwashing », qui consiste à se présenter comme plus vertueux qu’on ne l’est réellement, en matière de durabilité. Le « greenwashing » peut concerner les entreprises, qui exagèrent ou dissimulent leur performance ou leur impact ESG, ou les produits d’investissement durable, qui ne respectent pas les critères ou les normes qu’ils prétendent suivre. Le « greenwashing » peut induire les investisseurs en erreur, et nuire à la confiance et à la crédibilité de l’investissement durable. Pour éviter le « greenwashing », il est important de vérifier la qualité et la fiabilité des informations fournies par les entreprises ou les produits d’investissement durable, en utilisant des sources indépendantes et reconnues, comme les agences de notation ESG, les labels et certifications d’investissement durable, ou les rapports et indices de durabilité. Il est également essentiel de s’assurer que l’investissement durable repose sur une intention sincère et explicite d’avoir un impact positif sur la société et l’environnement, et non pas sur une simple logique de marketing ou de conformité.

    La nécessité d’une réglementation et d’une transparence accrues

    Un troisième défi de l’investissement durable est de renforcer la réglementation et la transparence dans le domaine de la finance durable, afin de créer un cadre favorable et incitatif pour les acteurs financiers. En effet, l’investissement durable souffre encore d’un manque de normes et de définitions communes, qui rendent difficile la comparaison et l’évaluation des produits et des stratégies d’investissement durable. Il existe également un manque de données et d’indicateurs fiables et harmonisés, qui permettent de mesurer et de communiquer sur la performance et l’impact des investissements durables. Pour remédier à ces lacunes, il est nécessaire de développer une réglementation et une transparence accrues, qui visent à :

    • Définir des critères et des labels, qui permettent d’identifier et de valoriser les produits d’investissement durable, d’harmoniser les pratiques et de renforcer la confiance des investisseurs.
    • Mettre en place des obligations de reporting, qui imposent aux acteurs financiers de publier des informations sur leur intégration des critères ESG dans leur processus d’investissement, sur leur impact sur la société et l’environnement, et sur leurs préférences en matière de durabilité.
    • Promouvoir des politiques publiques, qui encouragent les investissements dans les secteurs et les projets stratégiques pour la transition écologique et sociale, comme les énergies renouvelables, les transports durables, l’éducation ou la santé.

    L’Union européenne est à la pointe de la réglementation en matière de finance durable, avec son plan d’action pour la finance durable qui vise à réorienter les capitaux vers l’investissement durable, à gérer les risques financiers découlant des risques ESG et à promouvoir la transparence et le long terme dans l’activité financière et économique. Ce plan se traduit par plusieurs initiatives, comme la taxonomie verte, qui définit les activités économiques contribuant à la transition écologique, le règlement sur la publication d’informations relatives à la durabilité dans le secteur des services financiers, qui impose des obligations de transparence aux acteurs financiers, ou encore le label européen pour les fonds d’investissement verts, qui vise à faciliter l’identification des produits d’investissement durable.

    Ressources pour approfondir sa connaissance en investissement durable

    Si vous souhaitez en savoir plus sur l’investissement durable, vous pouvez consulter les ressources suivantes, qui vous permettront d’approfondir vos connaissances, de vous former, et de suivre l’actualité du domaine. Nous vous proposons trois catégories de ressources : les organismes de référence et les plateformes éducatives, les séminaires, webinaires et conférences, et les outils de suivi et les applications spécialisées.

    Organismes de référence et plateformes éducatives

    Les organismes de référence sont des institutions ou des associations qui ont une expertise et une légitimité reconnues dans le domaine de l’investissement durable. Ils publient des rapports, des guides, des données, et des normes sur les enjeux, les pratiques, et les tendances de l’investissement durable. Ils peuvent également proposer des formations, des certifications, ou des événements pour les acteurs financiers. Les plateformes éducatives sont des sites web ou des applications qui offrent des cours, des modules, ou des MOOC (Massive Open Online Courses) sur l’investissement durable, accessibles à tous les niveaux. Voici quelques exemples d’organismes de référence et de plateformes éducatives :

    • L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est une organisation internationale qui regroupe 38 pays membres, et qui vise à promouvoir la croissance économique, le progrès social, et la coopération internationale. L’OCDE publie des rapports, des statistiques, et des recommandations sur la finance durable, qui couvrent des thèmes comme l’investissement responsable, l’investissement vert, l’investissement social, ou encore l’investissement d’impact. L’OCDE propose également des forums, des webinaires, et des conférences sur la finance durable, ainsi qu’un centre de formation en ligne .
    • Le Global Impact Investing Network (GIIN) est une association à but non lucratif qui rassemble plus de 300 membres, parmi lesquels des investisseurs, des fondations, des banques, ou des institutions publiques, qui s’engagent dans l’investissement d’impact. Le GIIN publie des rapports, des études de cas, et des données sur l’investissement d’impact, qui visent à informer, à inspirer, et à soutenir les acteurs financiers. Le GIIN propose également des formations, des certifications, et des événements sur l’investissement d’impact, ainsi qu’une plateforme en ligne .
    • Objectif 2030 est une plateforme éducative qui propose des cours en ligne sur le développement durable, accessibles gratuitement et ouverts à tous. Objectif 2030 s’appuie sur les objectifs de développement durable (ODD) définis par les Nations Unies, qui constituent le cadre de référence pour l’investissement durable. Objectif 2030 propose des modules thématiques, qui abordent des sujets comme les enjeux, les acteurs, les outils, ou les stratégies de l’investissement durable. Objectif 2030 propose également des ressources complémentaires, comme des vidéos, des podcasts, ou des quiz .

    Séminaires, webinaires et conférences

    Les séminaires, webinaires et conférences sont des événements qui permettent de se former, de s’informer, et d’échanger sur l’investissement durable. Ils sont organisés par des organismes de référence, des institutions académiques, des médias spécialisés, ou des acteurs financiers. Ils peuvent être en présentiel ou en ligne, gratuits ou payants, ponctuels ou réguliers. Ils abordent des thématiques variées, qui reflètent les enjeux, les pratiques, et les tendances de l’investissement durable. Voici quelques exemples de séminaires, webinaires et conférences :

    • Le Forum de l’Investissement Responsable (FIR) est un événement annuel qui réunit les acteurs de l’investissement responsable en France. Le FIR propose des conférences, des ateliers, et des tables rondes, qui traitent de sujets comme la réglementation, la notation, la transparence, ou l’impact de l’investissement responsable. Le FIR est organisé par Novethic, un média spécialisé dans la finance durable, et par l’Association Française de la Gestion Financière (AFG), qui représente les professionnels de la gestion d’actifs
    • Le Global Impact Investing Forum (GIIF) est un événement biennal qui réunit les acteurs de l’investissement d’impact dans le monde. Le GIIF propose des sessions plénières, des panels, et des ateliers, qui abordent des sujets comme les opportunités, les défis, et les innovations de l’investissement d’impact. Le GIIF est organisé par le Global Impact Investing Network (GIIN), en partenariat avec d’autres organisations, comme l’OCDE, la Banque mondiale, ou le Forum économique mondial
    • Le MOOC Finance Durable est un cours en ligne qui vise à sensibiliser et à former les acteurs financiers à la finance durable. Le MOOC Finance Durable propose des modules théoriques, des études de cas, et des quiz, qui couvrent des thèmes comme les principes, les acteurs, les produits, ou les stratégies de la finance durable. Le MOOC Finance Durable est organisé par l’Université Paris-Dauphine, en partenariat avec l’Institut Louis Bachelier, un centre de recherche en économie et en finance

    Outils de suivi et applications spécialisées

    Les outils de suivi et les applications spécialisées sont des dispositifs qui permettent de suivre la performance et l’impact des investissements durables, en utilisant des indicateurs quantitatifs et qualitatifs. Ils peuvent être utilisés par les investisseurs, les fonds, ou les entreprises, pour mesurer, analyser, et communiquer sur leurs résultats et leurs contributions aux objectifs de développement durable (ODD). Ils peuvent également être utilisés par les particuliers dans le cadre de la finance verte, pour comparer et choisir les produits d’investissement durable qui correspondent à leurs critères et à leurs valeurs. Voici quelques exemples d’outils de suivi et d’applications spécialisées :

    • ESG Monitor est un outil de suivi qui permet de mesurer la performance ESG des entreprises, des fonds, ou des portefeuilles, en utilisant des indicateurs standardisés et personnalisables. ESG Monitor permet de comparer les performances ESG entre différents acteurs, secteurs, ou régions, et de les mettre en relation avec la performance financière. ESG Monitor permet également de générer des rapports et des tableaux de bord, qui facilitent la communication et la transparence sur la performance ESG
    • Impact Scorecard est un outil de suivi qui permet de mesurer l’impact des investissements d’impact, en utilisant des indicateurs alignés sur les objectifs de développement durable (ODD). Impact Scorecard permet de définir des objectifs d’impact, de collecter et d’analyser des données, et de rendre compte des résultats et des effets obtenus. Impact Scorecard permet également de vérifier que l’impact est réel et additionnel, c’est-à-dire qu’il n’aurait pas eu lieu sans l’investissement
    • Yova est une application spécialisée qui permet de créer et de gérer un portefeuille d’investissement durable personnalisé, en fonction de ses préférences et de ses valeurs. Yova propose des produits d’investissement durable, qui intègrent des critères ESG et qui visent à avoir un impact positif sur la société et l’environnement. Yova permet également de suivre la performance financière et l’impact de son portefeuille, et de le rééquilibrer si nécessaire

    Conclusion

    Dans cet article, nous avons présenté ce qu’est l’investissement durable, pourquoi il est important, comment il fonctionne, et quelles sont ses opportunités et ses défis. Nous avons vu que l’investissement durable est un mouvement qui vise à concilier la performance financière avec l’impact positif sur la société et l’environnement, en intégrant les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans le processus d’investissement. Nous avons également vu que l’investissement durable offre des avantages pour les investisseurs, les entreprises, et la planète, en réduisant les risques, en améliorant la rentabilité, et en contribuant aux objectifs de développement durable (ODD). Enfin, nous avons abordé les principaux défis et critiques de l’investissement durable, comme le débat sur la performance financière, le risque du « greenwashing », ou la nécessité d’une réglementation et d’une transparence accrues.

    Les perspectives d’avenir de l’investissement durable

    L’investissement durable est un domaine en pleine croissance et en pleine évolution, qui offre des perspectives d’avenir prometteuses. Selon les données de la Global Sustainable Investment Alliance (GSIA), les actifs gérés selon des stratégies d’investissement durable ont atteint 30,7 billions de dollars en 2018, soit une augmentation de 34 % par rapport à 2016. L’investissement durable représente désormais plus d’un tiers des actifs gérés dans le monde, et devrait continuer à progresser dans les années à venir. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance, comme la prise de conscience croissante des enjeux environnementaux et sociaux, la demande croissante des investisseurs et des consommateurs pour des produits et des services durables, la pression croissante des régulateurs et des parties prenantes pour une meilleure intégration des critères ESG, ou encore l’innovation croissante dans les produits et les outils d’investissement durable.

    L’investissement durable est également un domaine en pleine diversification, qui offre des perspectives d’avenir variées. Les stratégies, les produits, et les acteurs de l’investissement durable se multiplient et se renouvellent, en fonction des besoins et des opportunités du marché. Par exemple, on observe le développement de nouvelles stratégies d’investissement durable, comme l’investissement thématique, qui cible des secteurs ou des domaines spécifiques liés à la durabilité, comme les énergies renouvelables, la santé, ou l’éducation. On observe également le développement de nouveaux produits d’investissement durable, comme les obligations à impact, qui lient le remboursement du capital ou le paiement des intérêts à l’atteinte d’objectifs d’impact mesurables, comme la réduction des émissions de CO2, l’amélioration de l’accès à l’eau potable, etc. On observe enfin le développement de nouveaux acteurs de l’investissement durable, comme les plateformes numériques, qui facilitent l’accès et la participation des investisseurs individuels à l’investissement durable.

    Comment s’impliquer et passer à l’action

    L’investissement durable est un domaine qui concerne tous les acteurs de la société, et qui appelle à l’implication et à l’action de chacun. Que vous soyez un investisseur institutionnel, un entrepreneur, un salarié, un consommateur, ou un citoyen, vous pouvez contribuer à l’investissement durable, en fonction de votre rôle et de votre capacité. Voici quelques exemples de moyens pour s’impliquer et passer à l’action :

    • Si vous êtes un investisseur institutionnel, vous pouvez intégrer les critères ESG dans votre processus d’investissement, en utilisant des outils et des méthodes adaptés, comme l’analyse ESG, les labels et certifications d’investissement durable, ou les rapports et indices de durabilité. Vous pouvez également dialoguer avec les entreprises ou les projets que vous financez, pour les encourager à améliorer leurs performances et leurs impacts ESG. Vous pouvez enfin soutenir les initiatives et les réseaux qui promeuvent l’investissement durable, comme les Principes pour l’investissement responsable (PRI), qui sont une initiative des Nations Unies qui rassemble plus de 3 000 signataires, parmi lesquels des investisseurs, des gestionnaires d’actifs, ou des prestataires de services financiers .
    • Si vous êtes un entrepreneur, vous pouvez intégrer les critères ESG dans votre stratégie, votre gouvernance, votre innovation, et votre communication. Vous pouvez également définir des objectifs clairs et ambitieux de contribution aux objectifs de développement durable (ODD), et rendre compte de vos résultats et de votre impact. Vous pouvez enfin solliciter des financements durables, qui vous permettront de soutenir votre croissance et votre rentabilité, tout en ayant un impact positif sur la société et l’environnement. Vous pouvez par exemple recourir aux obligations vertes, qui sont des titres de dette qui financent des projets ayant un bénéfice environnemental, comme les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, les transports durables, etc.
    • Si vous êtes un salarié, vous pouvez vous informer et vous former sur l’investissement durable, en utilisant des ressources et des plateformes éducatives, comme celles que nous avons présentées dans la section précédente. Vous pouvez également vous engager et vous mobiliser pour la durabilité au sein de votre entreprise, en participant à des initiatives, des projets, ou des groupes de travail qui visent à améliorer les performances et les impacts ESG de votre entreprise. Vous pouvez enfin exprimer vos préférences et vos valeurs en matière de durabilité, en utilisant les dispositifs mis à votre disposition, comme l’épargne salariale, qui vous permet de choisir des produits d’investissement durable pour votre épargne.
    • Si vous êtes un consommateur, vous pouvez vous informer et vous sensibiliser sur l’investissement durable, en suivant l’actualité et les tendances du domaine, en utilisant des médias spécialisés, comme Novethic, qui est un média expert de la finance durable, ou L’Info Durable, qui est un média participatif dédié au développement durable. Vous pouvez également comparer et choisir des produits d’investissement durable qui correspondent à vos critères et à vos valeurs, en utilisant des outils de suivi et des applications spécialisées, comme celles que nous avons présentées dans la section précédente. Vous pouvez enfin soutenir et encourager les acteurs de l’investissement durable, en partageant vos opinions, vos expériences, ou vos recommandations, sur les réseaux sociaux, les forums, ou les plateformes participatives.
    • Si vous êtes un citoyen, vous pouvez vous informer et vous éduquer sur l’investissement durable, en utilisant des ressources et des plateformes éducatives, comme celles que nous avons présentées dans la section précédente. Vous pouvez également vous impliquer et vous mobiliser pour la durabilité dans votre communauté, en participant à des actions, des projets, ou des associations qui visent à promouvoir l’investissement durable, comme le mouvement Colibris, qui est un mouvement citoyen qui œuvre pour la transition écologique et sociale, ou le réseau Finansol, qui est un réseau qui fédère les acteurs de la finance solidaire Vous pouvez enfin exprimer vos attentes et vos revendications en matière de durabilité, en utilisant les moyens démocratiques mis à votre disposition, comme le vote, la pétition, ou la consultation.

    En conclusion, l’investissement durable est un domaine passionnant et porteur d’espoir, qui nous invite à repenser notre rapport à l’économie, à la société, et à l’environnement. L’investissement durable est également un domaine qui nous concerne tous, et qui nous appelle à nous impliquer et à passer à l’action, en fonction de notre rôle et de notre capacité. Nous espérons que cet article vous aura permis de mieux comprendre ce qu’est l’investissement durable, pourquoi il est important, comment il fonctionne, et quelles sont ses opportunités et ses défis. Nous espérons également que cet article vous aura donné envie de vous former, de vous informer, et de vous engager davantage dans ldans l’investissement durable. Nous vous remercions de votre attention et de votre intérêt, et nous vous souhaitons une bonne continuation dans votre parcours d’investisseur durable

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